Participer au Marathon de Chicago a été l’une des expériences les plus marquantes de ma vie de coureur.
Après avoir couru les marathons de Londres, New York et Tokyo, ce quatrième marathon majeur représentait un défi personnel et une occasion unique de vivre un moment inoubliable.
L’atmosphère unique de Chicago
Dès mon arrivée, j’ai été enveloppé par l’énergie vibrante de la ville. Les gratte-ciels majestueux tout au long de la rivière Chicago, le lac Michigan scintillant et les rues animées créaient une ambiance électrisante.

La veille de la course, l’exposition marathon était un véritable bain de foule où se mêlaient excitation et camaraderie entre coureurs du monde entier. L’ambiance d’un marathon majeur électrise clairement la ville.
Une course sous le signe des records du monde
Le jour de la course, le temps était idéal avec 12 degrés au départ et 20 degrés à l’arrivée. Courir sur le parcours du record du monde masculin est une chose incroyable. Le souvenir de Kelvin Kiptum et ses 2 heures et 35 secondes est omniprésent, son t-shirt était exposé pendant l’exposition à McCormick Place.

Quelques heures plus tard, c’est la Kényane Ruth Chepngetich qui pulvérisa le record du monde féminin en 2 heures 09 minutes et 56 secondes. Un véritable exploit, personne ne pensait que la barre des 2h10 pouvait être franchie.
Ce parcours est donc propice aux records, avec ses longues avenues et ses absences de relance. Les virages et axes urbains étant parfaitement reliés pour ne pas avoir à ralentir, et tenir une cadence régulière.
Mon parcours vers la ligne d’arrivée
Après une bonne nuit sommeil, je me rapproche de la ligne de départ à Grant Park aux alentours de 05h30 du matin. Je pars en vague 2 à 08h et les rues sont déjà pleines de « runners ». Malheureusement, je suis gêné par une douleur abdominale, le décalage horaire se fait ressentir au niveau de ma digestion. Il me sera difficile de battre mon record personnel.
Après deux heures d’attente, et 22 minutes de piétinement pour franchir la ligne de départ, c’est parti.

Les premiers kilomètres sont en plein coeur de la ville, sous d’interminables tunnels pour commencer, puis sur de longues avenues en direction du nord de la ville. Le passage en presque bord du lac Michigan est le passage le plus « vert » du parcours, le reste étant très urbain.
Au passage du semi-marathon, je me sentais porté par l’ambiance et l’idée de faire partie de cette journée exceptionnelle. Cependant, à partir du 35ᵉ kilomètre, la fatigue a commencé à se faire sentir. Assez normal à ce niveau de la course, mes douleurs abdominales sont toujours présentes, et m’empêchent de courir à moins de 5’30 du kilomètres.
Les encouragements des spectateurs, les sourires des bénévoles et l’inspiration tirée des exploits des champions m’ont aidé à surmonter ces moments difficiles. Ma quatrième étoile est aussi dans mon esprit, je dois finir.
Les derniers kilomètres le long de Michigan Avenue étaient un véritable défi. Chaque pas demandait un effort supplémentaire, mais la perspective de franchir la ligne d’arrivée me donnait la force de continuer.
Lorsque j’ai finalement aperçu l’arche finale, une vague d’émotion m’a submergé. Après un dernier virage historique, j’ai terminé la course en 4 heures et 6 minutes, un temps dont je suis fier compte tenu des défis personnels surmontés.
Une expérience gravée dans ma mémoire
Recevoir la médaille du Marathon de Chicago cette année-là avait une saveur particulière. Participer à une course où des records du monde ont été battus est une expérience rare et singulière.
Cette aventure m’a rappelé pourquoi je suis passionné par la course à pied : pour ces moments de dépassement de soi, de communion avec d’autres passionnés et de connexion avec des événements qui marquent l’histoire du sport.
Je suis déjà tourné vers mon prochain objectif, déterminé à poursuivre mon rêve de courir les six marathons majeurs. Chicago restera une étape inoubliable de ce voyage, une course qui m’a non seulement mis à l’épreuve, mais qui m’a également inspiré au plus haut point.
(Je ne poste volontairement pas de photos trop personnelles sur ce site, que je souhaite le plus objectif possible)