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Il y a des moments dans la vie d’un coureur qui sont inoubliables. Pour certains, ce sont les premières compétitions, pour d’autres les paysages à couper le souffle rencontrés au gré de leurs parcours. Pour moi, l’un de ces moments magiques est simple : courir sous la pluie. J’adore ça.

Cela pourrait paraître étrange de préférer des conditions météo que d’autres éviteraient à tout prix. Mais la pluie transforme chaque course en une aventure imprévisible et inoubliable, m’offrant une liberté unique que j’aimerais partager avec vous.

L’évasion pure et simple

Dès que les premières gouttes tombent, l’atmosphère change. Le monde autour se fait plus calme, comme si la pluie mettait les bruits du quotidien sur pause.

Les rues deviennent plus désertes, les passants se pressent de rentrer chez eux, et ce silence me plonge dans un sentiment d’isolement réconfortant. Pendant ces moments, il n’y a plus d’attentes, plus de pression sociale, juste moi et la route devant moi. La pluie lave tout, et chaque foulée devient un moyen de se reconnecter à soi-même.

Généralement, je croise quelques coureurs ou promeneurs, mais le calme est l’argument n°1 qui me fait aimer la course à pied sous la pluie.

La pluie comme alliée : reconnecter avec la nature

Courir sous la pluie me rappelle aussi à quel point nous sommes connectés à la nature quand nous courons.

La sensation des gouttes sur le visage, les flaques d’eau qui se forment sur le bitume, l’odeur unique du sol mouillé – c’est une invitation à vivre l’instant présent. Ces moments simples m’éloignent des distractions habituelles et me permettent de sentir chaque souffle, chaque battement de mon cœur.

C’est une expérience sensorielle totale, et bien que cela puisse paraître inconfortable au premier abord, on finit par se sentir incroyablement vivant, libre, et en pleine harmonie avec l’environnement.

Repousser ses limites et sortir de sa zone de confort

Il y a quelque chose de particulièrement gratifiant à défier les éléments. Courir par un temps pluvieux, c’est s’engager à sortir de sa zone de confort. On se retrouve face à un challenge mental : faire abstraction de l’inconfort de l’humidité, du froid et des vêtements lourds pour se concentrer sur le plaisir de la course. Selon l’intensité de la pluie, c’est plus ou moins compliqué.

C’est aussi l’occasion de renforcer sa résilience, cette capacité à rester motivé même quand les conditions ne sont pas parfaites. Chaque fois que je termine une course sous la pluie, je ressens une fierté particulière. Cela n’a peut-être pas été la course la plus rapide, mais ça a été l’une des plus authentiques.

Je suis très rapidement les bienfaits d’une telle sortie.

Les petites joies des imprévus

Ce qui me plaît le plus, ce sont les imprévus qui accompagnent la pluie. Ces éclats de rire quand on atterrit dans une flaque d’eau un peu trop profonde, cette joie enfantine qui renaît au fil des gouttes qui ruissellent sur le visage…

Ces instants sont impossibles à planifier et c’est précisément ce qui les rend si précieux. Les moments d’imprévu rendent chaque course unique, et c’est dans ces instants d’improvisation que la vraie magie de la course à pied se révèle.

Je fais la même chose avec mes enfants : sauter dans les flaques d’eau, courir sous la pluie, c’est un moment d’enfance si particulier.

Au-delà de la performance, la pure passion

Enfin, courir sous la pluie, c’est se rappeler que la course à pied n’est pas uniquement une question de performance, de chronomètre ou de résultats. C’est aussi et avant tout une passion, un moyen de vivre pleinement chaque instant, même quand ils ne sont pas parfaits.

La pluie m’aide à revenir à l’essentiel : le plaisir simple de mettre un pied devant l’autre, d’aller au bout de soi-même, peu importe les circonstances.


Alors, la prochaine fois que la météo prévoit de la pluie, enfilez vos baskets et osez vous lancer. Vous verrez, il y a dans ces moments imprévisibles quelque chose de profondément libérateur. Courir sous la pluie, c’est apprécier le présent dans toute son authenticité, et se rappeler pourquoi, au fond, on aime tant courir.

Et surtout, ce n’est pas parce qu’il pleut qu’il ne faut pas sortir. Le jour où vous aurez planifier une course officielle, que vous avez réalisé toute votre préparation et qu’il pleut le jour J, et bien il faudra y aller quand même.